L’économie camerounaise demeure résiliente un taux de croissance qui s’établit à 4,1 % malgré la conjoncture défavorable observée dans la CEMAC. L’évolution de l’activité est portée par le secteur tertiaire qui contribue pour 2,3 points à la croissance du PIB réel. Les secteurs primaire et secondaire participent chacun pour 0,9 point.
Pour l’année 2016, le PIB du secteur primaire progresse de 6,8 % contre 5,3 % en 2015. Ce secteur représente 15,3 % du PIB et contribue pour 0,9 point à la croissance contre 0,7 point en 2015. Au terme de l’année 2017, son PIB croîtrait de 6,2 %.
Au lancement de la campagne cacaoyère 2019/2020, l’Office national du cacao et du café a dressé un bilan très positif de la campagne achevée, qui a contribué à 11 % des exportations du pays en 2018. En hausse de 4,2 % par rapport à la saison précédente, la production commercialisée de cacao s’est établie à 264 253 tonnes.
Pour accroître la production, les actions menées ont porté sur : la distribution de7.341.100 plants de cacaoyers ; la création de 276 ha de plantations, 1,5 ha de parcs à bois et 7,5 ha de champs semenciers ; l’entretien et la réhabilitation de 6.118 ha de champs de production, 49,6 ha de champs semenciers et 3,5 ha de parcs à bois ; la distribution de 171.322 cabosses de cacao, 923 090 sachets de fongicides, 74 102 litres d’insecticides et 635 tonnes d’engrais chimiques.
En 2016, la production de café arabica se chiffre à 7024 tonnes, en hausse de 8 % par rapport à 2015. Celle du café robusta croît de 9,8 % pour s’établir à 29 762 tonnes. La reprise de la production est principalement liée à l’encadrement des producteurs, l’intensification du traite- ment phytosanitaire des plantations et, la promotion de la transformation locale. Les exportations de café robusta reculent de 0,8 % et celles de café arabica de 3 % par rapport à 2015. Par ailleurs, la transformation locale prend de l’ampleur avec une quantité de café transformée de 3 786 tonnes en 2016 contre 448 tonnes en 2015. Cette situation est attribuable à la modernisation de la chaîne de production de l’UCCAO et à l’accroissement de la demande.
Les actions du gouvernement pour accroître la production ont porté sur : la distribution de 2 555 600 plants de caféiers arabica et 854 500 de robusta ; la production de 2 459 216 boutures racinées de robusta et 2 459 216 d’arabica ; la réhabilitation et l’entretien de 17 ha de champs semenciers d’arabica et de 31 ha de parc à bois de robusta ; la distribution de 246 272 sachets de fongicides et 17 875 litres d’insecticides pour le traitement du verger. En 2017, Cameroun a commercialisé 25 315 tonnes de café au cours de la campagne 2017-2018, contre 20 270 tonnes au cours de la campagne 2016-2017. C’est une augmentation de la production nationale commercialisée de près de 20%, en valeur relative.
Selon l’ONCC, la qualité des produits à l’exportation est restée bonne. Car 18 644 tonnes de café robusta ont été soumises au contrôle de la qualité à l’export par 16 exportateurs. Pour ce qui est du café arabica, 82% des volumes ont été contrôlés par trois exportateurs : Olam Cam (38%), NWCA (30%) et Alpine Coffee (14%).
En 2016, la production de caoutchouc baisse de 12,8 % par rapport à 2015 et se situe à 41 923 tonnes. Cette baisse est principalement liée au vieillissement des arbres et aux conditions climatiques défavorables. Les exportations reculent de 13,4 %. La principale société de la filière, HEVECAM, a investi 13,1 milliards pour le renouvellement des plantations. Les investissements sont financés par un pool de banques locales.
Au premier semestre 2017 et en glissement annuel, la production du caoutchouc naturel baisse de 11,6 % et les exportations de 4,7 %.
En 2016, la production de coton graine se chiffre à 258 000 tonnes, en baisse de 11 % par rapport à 2015 ; celle de coton fibre décroit de 14,5 % pour se situer à 91 970 tonnes. Le recul de la production est lié aux conditions climatiques défavorables et à l’insécurité causée par Boko Haram. Les exportations sont en baisse de 14,8 % par rapport à 2015.
Au premier semestre 2017 et en glissement annuel, la production de coton fibre est en recul de 36,7 % et les exportations en progression de 14,6 %.
Malgré le record atteint de 320 000 tonnes produits au cours de la campagne 2018 – 2019 (une progression de 156 019 tonnes (+22%) par rapport à la précédente saison), le Cameroun connaît des difficultés à triturer (transformer en huile) sa production de coton-graines : une opportunité à saisir dans cette filière.
En 2016, la production de la banane d’exportation progresse de 5,1 % par rapport à 2015 pour se situer à 381 525 tonnes. Cette bonne tenue de la production est liée à l’utilisation du matériel végétal amélioré et à l’accroissement des surfaces cultivées. Les investissements réalisés se chiffrent à 25 milliards, en augmentation de 39,7 % par rapport à 2015. Ils sont destinés à l’acquisition des « vitro plants », des engrais, des produits phytosanitaires et des emballages. Les quantités exportées s’accroissent de 4,1 %.
Au premier semestre 2017 et en glissement annuel, la production croît de 4,3 % et les exportations de 1,6 %.
Toutefois, les exportations de bananes produites au Cameroun ont culminé à 16 641 tonnes au mois de décembre 2019 ; une hausse globale de 1036 tonnes en glissement annuel par rapport aux 15 605 tonnes évalués en décembre 2018.
Pour l’année 2016, la production industrielle d’huile de palme brute recule de 7,2 % par rap- port à 2015 pour se situer à 130 129 tonnes. Cette évolution est attribuable aux conditions climatiques défavorables et au vieillissement des plantations. La Société Camerounaise de Palmeraies SOCAPALM, principale société de la filière, a investi 19,4milliards pour accroître les rendements, renouveler l’outil de production et lut- ter contre la vandalisation des plantations.
Au premier semestre 2017 et en glissement annuel, la production industrielle d’huile de palme brute progresse de 6,7 %, suite aux investissements réalisés en 2016.
Cette filière note une progression notable dans sa production. Elle passe de 343 000 tonnes en 2014 à 413 000 tonnes en 2018
Cette filière regroupe principalement le maïs, le mil/sorgho et le riz paddy.
La production de la pomme de terre croît de 11 % et s’établit à 384 429 tonnes. Pour améliorer la production, 625,2 tonnes de semences certifiées ont été produites et 65 tonnes d’engrais chimiques distribuées. La production de l’igname croît de 2,6%. Pour améliorer la production, 35 000 semenceaux à haut rendement ont été fournis, 9 ha de parc à bois entretenus et 3 ha créés. La production de patate douce progresse de 8,9 % et celle de macabo/taro de 2,5 % pour se situer à 426 899 et 1 801 180 tonnes respectivement. Ces hausses sont attribuables à l’utilisation plus accrue des semences améliorées et à un meilleur encadrement des producteurs.
Pour l’année 2016, la production de bananes plantains s’est établit à 4 880 305 tonnes, en augmentation de 9 %. Celle de la banane douce a crue de 3,3 % pour se situer à 1 118 769 tonnes. Les actions du gouvernement dans la filière concernent :
Les actions menées pour accroître la production des fruits et légumes sont : la distribution de 50 kg de semences « blancs » et 9,2 tonnes de semences certifiées de champignons ; la création de 11 ha champ de manguiers et de citrus. S’agissant des cultures maraîchères, 482 ha de champs ont été créés.
Les productions d’arachides et de haricots sont en hausse respectivement de 2,3 % et 5,2 %. Pour améliorer la production, 5 tonnes de semences de base et 179,3 tonnes de semences certifiées ont été distribuées et, 160 ha de champs semenciers créés.
Le bilan énergétique du Cameroun montre une nette prédominance sources d’énergies renouvelables (biomasse).
Bien que le Cameroun soit un pays producteur de pétrole, la part des produits pétroliers importés dans la consommation nationale a considérablement augmenté entre 1990 et 2000, les importations dépassant la barre des 56% en 2000, avant de retomber en 2003. Les importations de pétrole, qui constituent la totalité les importations énergétiques du pays ont totalisé 2 356 ktep en 2007.
Le bilan énergétique du Cameroun montre une nette prédominance sources d’énergies renouvelables (biomasse).
Bien que le Cameroun soit un pays producteur de pétrole, la part des produits pétroliers importés dans la consommation nationale a considérablement augmenté entre 1990 et 2000, les importations dépassant la barre des 56% en 2000, avant de retomber en 2003. Les importations de pétrole, qui constituent la totalité les importations énergétiques du pays ont totalisé 2 356 ktep en 2007.
L’accès à l’énergie s’est régulièrement amélioré au Cameroun. Les estimations de l’accès urbain suggèrent qu’entre 65% et 88% de la population urbaine a accès à l’électricité. Ainsi, l’accès à l’électricité dans les zones urbaines au Cameroun est plus consistant que dans la plupart des pays africains à faibles, moyens et riches ressources.
Toutefois, ces tendances positives ne s’étendent pas aux zones rurales : seuls 14% environ des ruraux bénéficient d’un accès à l’électricité, soit la moitié du niveau des pays incomparables. L’approvisionnement en électricité est inégalement réparti en raison de la discontinuité du réseau national, ce qui empêche le transfert d’énergie entre les trois réseaux distincts : le Réseau Interconnecté du Nord, le Réseau isolé du l’Est et le Réseau Interconnecté du Sud (SIG).
Le pays regorge des ressources importantes énergétiques solaires. Dans les parties les plus appropriées, l’irradiance solaire moyenne est estimée à 5,8 kwh / jour / m2, alors que le reste du pays en voit couramment 4,9 kwh / jour / m2. L’énergie solaire est actuellement utilisée dans les systèmes de production distribuée, notamment pour l’alimentation le réseau de télécommunications cellulaires, Cependant, seulement environ 50 installations PV existent actuellement.
l’énergie éolienne existe dans le nord du Cameroun et la région du Littoral. Cependant, les vitesses des vents telles que rapportées par les services météorologiques ne sont pas suffisantes pour le développement de projets éoliens.
Énergie biomasse Le Cameroun possède également le troisième potentiel de biomasse en Afrique subsaharienne, avec 25 millions d’hectares de forêts couvrant les trois quarts de son territoire. Cependant, l’utilisation non durable de cette ressource a entraîné une déforestation importante dans tout le pays, avec un taux de déforestation annuel de 200 000 hectares / an et une régénération de seulement 3 000 hectares / an. Les principales utilisations de la biomasse dans le pays comprennent le chauffage et la lumière pour la majorité de la population rurale.
L’utilisation de l’huile de palme pour le biodiesel est également une perspective viable pour le pays. À l’heure actuelle, environ 108 000 hectares de terres sont touchés par la culture du palmier à huile.
Les sources chaudes se trouvent dans plusieurs zones telles Ngaoundéré, Mt. Cameroun et le Manengoumba, le lac Moundou, etc. Cependant, ce potentiel requiert d’être sérieusement examiné.
Le Cameroun possède le plus grand potentiel hydroélectrique en Afrique subsaharienne. Le potentiel total est estimé à 23 GW, avec un potentiel de production de 103 Twh par an.
La stratégie de développement reste orientée vers : l’amélioration des rendements ; la compétitivité des filières ; la modernisation des infrastructures ; l’encadrement des producteurs ; la gestion durable des ressources naturelles ; ainsi que la recherche et l’innovation.
A côté de l’augmentation de l’offre, l’Etat entreprend aussi des actions visant à améliorer l’accès à l’électricité dans les campagnes. Il y déploie depuis plusieurs années des ressources issues du budget d’investissement public. Mais la tâche est énorme au regard de l’évolution de la demande sur les dix prochaines années. Actuellement, moins de 4 000 localités sont électrifiées sur les 13 000 en moyenne que compte le pays.
Pour améliorer l’accès des populations rurales à l’énergie électrique, 42 localités ont été électrifiées en 2016 sur financement BIP et 09 autres par l’Agence d’électrification rurale (AER). Par ailleurs 63 localités sont en cours d’électrification sur financement BIP et 19 par l’AER. Dans le cadre du projet de développement du secteur de l’énergie, financé par le Cameroun et la Banque mondiale, 27 localités dans le septentrion et 27 dans la région du Nord-Ouest sont en cours d’électrification. En matière d’énergie renouvelable, les travaux de construction de deux minicentrales solaires au Sud-Ouest dans le cadre du projet ERD-RUMPI se poursuivent. Dans le cadre du projet gouvernemental d’électrification de 350 localités par énergie photovoltaïque, la phase 1 concernant l’électrification de 166 localités se poursuit et, le financement de la phase 2 relative aux 184 localités a été sécurisé.
Pour l’année 2016, la croissance de la valeur ajoutée de la branche élevage fut de 4,9 %, en baisse de 2,4 points par rapport à 2015. La valeur ajoutée de la pêche et pisciculture augmente de 4,3 % après 3,1 %.
En 2016, le cheptel bovin croît de 8,7 % pour se situer à 7,5 millions de têtes. La quantité de viande issue des abattages est de 122 732 tonnes contre 112 909 tonnes en 2015. L’augmentation de la production de viande est liée à la construction et l’équipement des abattoirs et aires d’abattage et, à l’intensification de la traçabilité des viandes des-tinées à la consommation.
Pour l’année 2016, la croissance de la valeur ajoutée de la branche élevage fut de 4,9 %, en baisse de 2,4 points par rapport à 2015. La valeur ajoutée de la pêche et pisciculture augmente de 4,3 % après 3,1 %.
En 2016, le cheptel bovin croît de 8,7 % pour se situer à 7,5 millions de têtes. La quantité de viande issue des abattages est de 122 732 tonnes contre 112 909 tonnes en 2015. L’augmentation de la production de viande est liée à la construction et l’équipement des abattoirs et aires d’abattage et, à l’intensification de la traçabilité des viandes des- tinées à la consommation.
Les actions du gouvernement pour accroître le cheptel et assurer une meilleure qualité de la viande se sont poursuivies par : l’intensification des campagnes d’insémination artificielle ; la formation des acteurs de la filière ; la construction des abattoirs industriels et entrepôts frigorifiques ; la promotion de l’embouche bovine à travers la mise en place dans les stations et les caisses de développement de 205,7 ha de surfaces fourra- gères ; le traitement épicutané de 142 838 bêtes en période de transhumance ; la production de 1 609 250 doses de vaccins contre la péripneumonie contagieuse bovine ; la vaccination de 3 366 500 bovins.
Quant à la production de la pêche, elle est estimée en 2016 à 218 191 tonnes, en hausse de 3 %. En matière de développement de la pêche, les actions phares concernent : la construction de 3 halles de vente de poissons, un fumoir et 3 quais ; la lutte contre la pêche illicite, illégale et non déclarée menée en collaboration avec le MINDEF.
La filière bovine est une importante niche d’opportunités d’affaires à saisir. Il y a en amont l’approvisionnement en intrants, en équipements et matériels d’élevage, l’amélioration génétique etc. En aval, le transport, la transformation, le conditionnement, le stockage et la distribution, la mise en place et le renforcement des unités d’in- sémination artificielle, des unités industrielles de production de viande (embouche bovine), de transformation (charcuterie), de production d’aliments (fourrage, foin, ensilage, concentrés) et de commercialisation du fourrage, des semences fourragères et de la viande, de vente de bétail sur pied, de tanneries entre autres. L’abattoir industriel de Ngaoundéré Aux investisseurs et opérateurs économiques, de saisir ces nombreuses opportunités
Le gouvernement mène des actions dans le but de renforcer le tissu industriel et d’améliorer la contribution des industries à la croissance. Il s’agit notamment de : la promulgation en décembre 2016 du nouveau code minier ; l’appropriation du nouveau plan directeur d’industrialisation ; la réalisation d’un audit, la réalisation d’un audit, assorti d’un plan de relance de la Société nationale d’investissement.
En 2016, la valeur ajoutée des industries manufacturières s’accroît de 4 % contre 3,1 % en 2015. Ce sous-secteur contribue pour 2 points à la croissance du secteur secondaire contre 1,6 point en 2015. Cette amélioration est soutenue par l’augmentation de 5,4 % de la valeur ajoutée des « autres industries manufacturières ». Le taux de croissance dans les « industries agroalimentaires » est de 2,3 %.
Dans les « industries agroalimentaires », les branches qui soutiennent la croissance sont : « fabrication de produits à base de céréales » (+14,7 %) ; « industries de la viande et du poisson » (+10,4 %) ; « industries du cacao, du café, du thé et du sucre » (+6,9 %). Toutefois, la croissance chute dans les branches « industries du lait, des fruits, des légumes et d’autres produits alimentaires » (-14,6 %) et « industries des corps gras et d’aliments pour animaux » (-6,6 %).
Dans les « autres industries manufacturières », la croissance est soutenue par les branches suivantes : “fabrication d’autres produits minéraux non métalliques” (+18,5 %) ; « fabrication de matériel de transport » (+18,5 %) ; « raffinage de Les Brasseries du Cameroun, Une des plus importante industrie manufacturière du pays pétrole, cokéfaction et industrie nucléaire » (+15,2 %) ; « production de caoutchouc et fabrication d’articles en plastiques » (+9,6 %). Les capacités de production s’accroissent dans trois des quatre cimenteries installées. Par ailleurs, la SONARA a bénéficié des appuis de l’Etat pour le financement du plan d’extension de ses capa- cités de production.
En 2016, la valeur ajoutée dans les industries extractives recule de 3,5 %, après un accroisse- ment de 24,8 % en 2015 ;
Pour l’année 2016, la production d’or a enregistrée auprès des sociétés d’exploitation minière artisanale a été de 542,1 kg contre 795,3 kg en 2015. Cette baisse fait suite à la réduction du nombre de poste d’exploitation qui est passé de 129 à 78 ; Le CAPAM (Centre d’Appui et de Promotion des Activités Minières) a canalisé 36,6 kg d’or dans le circuit formel, et rétrocédé 53,4 kg au trésor public. Par ailleurs, l’évaluation des activités d’exploitation d’or a permis de cartographier et de géo-référencier 101 sites d’exploitation actifs dans les régions de l’Est et de l’Adamaoua.
Dans le cadre de la mise en œuvre du projet de renforcement des capacités dans le secteur minier (PRECASEM), il est prévu de prélever 18 000 échantillons sur les sites miniers afin de réaliser 13 cartes géologiques à l’échelle 1/200 000. Par ailleurs, le renforcement des capacités des acteurs du secteur minier s’est poursuivi à tra- vers des formations.
Au premier semestre 2017, la production d ‘or enregistrée est de 344,7 kg et, le CAPAM a rétrocédé 150,8 kg au trésor public.
Elle est encore peu développée, de nombreux produits étant importés comme les engrais ou simplement conditionnés sur place (vernis, colles, peintures, détergents).
Le secteur compte néanmoins quelques dizaines d’entreprises et notamment des savonneries, des fabriques de détergents, de parfums, de peintures et quelques laboratoires pharmaceutiques. L’industrie du savon est la plus dynamique et compte diverses entreprises installées à proximité des grandes villes. Le complexe chimique camerounais, (CCC), filiale du groupe Fadil, domine le créneau par une production diversifiée. L’industrie du ciment est traitée dans le chapitre bâtiment et travaux publics.
Dans le cadre de la construction navale, il faudra désormais compter sur le Cameroun. En effet, le Chantier naval et industriel du Cameroun (CNC) qui s’occupait uniquement jusque-là de la réparation navale a relevé en 2008 le défi de la construction des navires. C’est la concrétisation d’une ambition déclarée en décembre 2003 par le président Paul Biya qui annonçait alors que le temps des grands projets industriels était venu.
Le secteur ne compte que quelques entreprises qui emploient environ 4 000 personnes ainsi que de nombreux artisans, en particulier dans le domaine du cuir, la Cotonnière industrielle du Cameroun, CICAM étant la principale entreprise textile.
Créée en 1963, elle produit en moyenne 7 500 tonnes de filés de coton, 32 millions de mètres de tissu écru et 35 millions mètres de tissu imprimé, la SOUCAM, une filiale de la CICAM, produit du tissu-éponge destiné surtout à l’exportation. En dehors de l’utilisation artisanale, la quasi-totalité du cuir est exportée.
Les industries du textile et du cuir sont fortement concurrencées par les importations de friperie en provenance d’Europe et d’Amérique et par la contrebande des produits fabriqués au Nigeria et en Asie.
Pour l’année 2016, la production d’or enregistrée auprès des sociétés d’exploitation minière artisanale fut de 542,1 kg contre 795,3 kg en 2015. Cette baisse fait suite à la réduction du nombre de postes d’exploitation, qui est passé de 129 à 78. Le CAPAM (Centre d’Appui et de Promotion des Activités Minières) a canalisé 36,6 kg d’or dans le circuit formel, et rétrocédé 53,4 kg au trésor public. Par ailleurs, l’évaluation des activités d’exploitation d’or a permis de cartographier et de géo-référencier 101 sites d’exploitation actifs dans les régions de l’Est et de l’Adamaoua.
Au premier semestre 2017, la production d’or enregistrée est de 344,7 kg et, le CAPAM a rétrocédé 150,8 kg au trésor public.
Il y en a trois principalement :
En 2016, la production de pétrole brut s’établit à 33,7 millions de barils contre 34,9 millions en 2015. Cette diminution s’explique notamment par le déclin de la production des champs pétroliers matures.
Au premier semestre 2017, la production de pétrole brut est évaluée à 14,6 millions de barils, en baisse de 18,9 % en glissement annuel. Au terme de l’année, elle recule de 14,2 % pour se situer à 28,9 millions de barils. Les travaux d’exploration réalisés dans le bassin du Rio del Rey ont permis de découvrir des réserves additionnelles estimées à 24,5 millions de barils.
En 2016, la production de pétrole brut s’établit à 33,7 millions de barils contre 34,9 millions en 2015. Cette diminution s’explique notamment par le déclin de la production des champs pétroliers matures.
Au premier semestre 2017, la production de pétrole brut est évaluée à 14,6 millions de barils, en baisse de 18,9 % en glissement annuel. Au terme de l’année, elle recule de 14,2 % pour se situer à 28,9 millions de barils. Les travaux d’exploration réalisés dans le bassin du Rio del Rey ont permis de découvrir des réserves additionnelles estimées à 24,5 millions de barils.
En 2016, la production de gaz naturel reste quasi-stable à 12,6 milliards de pieds cube. Les livraisons de gaz naturel aux industries sont en hausse de 22 % par rapport à l’année précédente. Au premier semestre 2017, la production de gaz naturel est de 6,9 milliards de pieds cube, en progression de 7,8 % comparativement à la même période de 2016.
Le projet FLNG d’installation d’une usine flottante de liquéfaction de gaz naturel au large de Kribi, par la SNH se poursuit. Les travaux de conversion du navire y afférant sont achevés. L’arrivée du bateau usine est prévue pour septembre et les premières exportations sont attendues pour le mois de novembre. L’extension du centre de traitement de gaz de Bipaga est réalisée à 91 %.
En 2016, la production des produits pétroliers blancs est de 1 360 150 tonnes métriques, en hausse de 1,7 % par rapport à 2015. Par produit, on enregistre des accroissements respectifs de 3,5 % pour le super, 2,8 % pour le kérosène et 0,2 % pour le gasoil. La production du fuel croît de 15,8 %, alors que celles du butane et du distillat baissent respectivement de 5,8 % et 1,1 %.
Au premier semestre 2017 et en glissement annuel, la production des produits pétroliers baisse, à cause de l’arrêt des activités de la SONARA pendant trois mois pour restructurer la chaîne de production. Au terme de l’année, la production des produits blancs pourrait croître de 39,6 % pour se situer à 1 898 582 tonnes métriques. Productions de produits pétroliers (en tonnes métriques).
En 2016, les mises à la consommation de super et de fuel 1500 sont respectivement en hausse de 2,5 % et 4,2 % par rapport à 2015 ; celles du gasoil, du jet A1, du pétrole lampant et du fuel 3 500 baissent respectivement de 1,9 %, 4 %, 0,7 % et 70 %. L’approvisionnement du marché national en gaz domestique est évalué à 92 661 tonnes métriques, dont 70 805 tonnes importées. Les quantités de gaz domestique consommées s’élèvent à 93 922 tonnes métriques, en progression de 0,5 % par rapport à 2015. Au premier semestre 2017 et en glissement annuel, hormis le gaz domestique, les quantités consommées des produits pétroliers avals sont en baisse. Cette évolution fait suite à la conjoncture économique défavorable observée dans la sous- région. La production nationale de gaz domestique se chiffre à 835 tonnes métriques, en chute de 92,8 % par rapport à la même période de 2016. Les importations croissent de 52,9 % et les quantités consommées de 9,2 %.
L’artisanat camerounais s’inscrit dans le cadre de la petite et moyenne entreprise. Il présente la caractéristique d’être l’expression de la richesse culturelle du pays et la marque d’un savoir-faire exceptionnel hérité du passé et qui se transmet de génération en génération. Ainsi, le Cameroun compte près de 35 000 artisans répartis dans les 10 régions du pays, regroupé dans une quarantaine d’organisations et pas loin de 300 groupes et associations. La structure faîtière du secteur, c’est le corps national des artisans du Cameroun. L’artisanat se subdivise au Cameroun en trois secteurs, à savoir : l’artisanat d’art ; l’artisanat de production et l’artisanat de service. et cet artisanat se subdivise en plusieurs types d’activités, notamment :
Le Cameroun est réputé pour la richesse et la qualité de son artisanat. La diversité humaine et culturelle ainsi que les poids des traditions influencent profondément la polyvalence du savoir-faire artisanal.
Les activités liées à l’artisanat relèvent générale- ment de l’informel. En l’absence de données chiffrées, il est difficile d’évaluer le poids qu’il représente dans l’économie nationale.
L’artisanat regroupe plusieurs types d’activités selon les régions et les traditions. On peut ainsi distinguer :
Bien que l’artisanat soit pratiqué sur tout le territoire national, certaines localités se singularisent par la maîtrise d’un savoir-faire spécifique. Ainsi en est-il de la ville de Maroua pour les articles en cuir et la tannerie ; de la ville de Foumban pour les objets en bronze et cuivre ; de la ville de Bamenda et Bafoussam pour les sculptures sur bois, les objets en fibres végétales (raphia), en bambou et les costumes traditionnels.
S’étendant sur plus de 1 200 kilomètres du nord au sud, le Cameroun se situe au cœur des régions géographiques de l’Afrique occidentale, centrale et septentrionale. Il possède un relief extraordinairement contrasté où alternent hautes et basses terres, une variété de climats, de paysages et d’espèces animales peu communes.
La végétation camerounaise est un condensé de celle de l’Afrique. On y trouve la forêt, la savane et la steppe sous différentes formes. C’est un véritable “concentré d’Afrique”, dans un triangle de 4785 000 km2, que le visiteur découvre émerveillé la faune et la flore sont particulièrement riches avec 409 espèces différentes de mammifères, 143 de reptiles, 849 d’oiseaux et 190 d’amphibiens.
Les aires protégées couvrent une superficie totale de 4 551 990 hectares dont 7 parcs nationaux 7 réserves de faune, 27 zones cynégétiques, 1 sanctuaire et 3 jardins zoologiques.
Malgré ce riche potentiel, les résultats du tourisme camerounais restent à parfaire. Selon le Bloom Consulting Brand Ranking, le Cameroun est classé 25e dans le monde. Par rapport au classement de 2014, il a gagné trois places. En 2016, la valeur ajoutée de la branche “restaurants et hôtels” progresse de 6,8 % contre 2,2 % en 2015. Le nombre de touristes accueillis au Cameroun est estimé à 1 093 000 contre 996 000 en 2015.
Le pays dispose de 699 établissements hôteliers classés, d’une capacité d’accueil de 18 675 chambres, 597 suites, et 460 appartements. Ce nombre est en augmentation de 5,9 % par rapport à 2015. Cette évolution s’explique principalement par les effets de l’organisation de la CAN féminine. Selon l’enquête de conjoncture du MINFI de 2016, le nombre des nuitées augmente de 2,2 %.
La commission technique nationale des établissements de tourisme a autorisé 74 constructions d’hôtels. En outre, elle a octroyé 129 autorisations d’ouverture, dont 70 pour les hôtels, 19 pour les restaurants, 27 pour les établissements de loisirs et 13 pour les agences de voyage. Par ailleurs, elle a accordé 12 agréments de guide de tourisme.
Au premier semestre 2017, le nombre de nuitées est pratiquement stable par rapport à la même période de 2016. Le taux moyen d’occupation des chambres est en diminution de 1,1 point et se situe à 55,3 %. La commission technique nationale des établissements de tourisme a autorisé 38 constructions d’hôtels. Elle a également octroyé 53 autorisations d’ouverture, dont 25 pour les hôtels, 10 pour les restaurants, 9 pour les établissements de loisirs et 9 pour les agences de voyage. En outre, elle a accordé 7 agréments de guide de tourisme.
La richesse du produit touristique repose sur de nombreuses attractions grâce à la diversité des ressources touristiques. Les variétés naturelles, humaines et culturelles se combinent pour favoriser la pratique de diverses formes de tourisme tout au long de l’année.
Le Cameroun compte sept parcs nationaux dont le plus célèbre et le mieux aménagé est celui de Waza. Ces parcs sont riches en espèces animales représentatives de la faune africaine : éléphants, buffles, antilopes, hippopotames, gorilles etc. Si la chasse est interdite dans les parcs nationaux, il existe par ailleurs quatorze zones de chasse comportant plus de 500 km de pistes entretenues. La chasse est ouverte de décembre à mai dans le strict respect de la convention sur la protection des espèces menacées.
Le Cameroun est une mosaïque de près de 250 ethnies aux coutumes et traditions différentes. Le tourisme peut ainsi goûter à la diversité présente dans l’architecture traditionnelle : le folklore, la religion, la cuisine, l’artisanat etc. Le patrimoine historique est également riche avec des monuments et vestiges du triple héritage colonial allemand, français et anglais.
La chaîne montagneuse de l’Ouest offre un environnement adapté avec le Mont Cameroun qui culmine à plus de 4 070 m, le Mont Manengouba à la charnière du Littoral et du Sud- Ouest et le Centre climatique de Dschang bâti sur un plateau s’élevant à 1 800 m. Il existe des sources thermales dans l’Adamaoua.
LE TOURISME BALNÉAIRE
Le Littoral largement ouvert sur l’Atlantique avec ses 400 km de côtes est propice au tourisme balnéaire sur les plages naturelles de Kribi et Limbé, dans les mangroves et chutes se jetant directement dans la mer.
Il s’effectue dans des sites et aires protégés comme le parc national de Korup qui recèle des espèces végétales vieilles de plusieurs millions d’années, la réserve du Dja, patrimoine mondial de l’Humanité, le Mont-Cameroun avec sa flore très rare et les sites fossiles du Mayo-Rey.
Grâce à la qualité des infrastructures d’accueil, aéroports internationaux, palais des congrès, hôtel de classe internationale, les villes de Yaoundé et Douala accueillent chaque année des congrès importants fréquentés par des hommes d’affaires et des personnalités officiels venus des quatre coins du monde.
Hormis le football qui a fait la réputation du Cameroun, d’autres sports liés au tourisme se développent : pêche au gros au large de Douala, terrains de golf à Yaoundé et Tiko, ascension annuelle du Mont-Cameroun sans oublier les clubs équestres de Yaoundé, Douala et Garoua.
En 2010, l’industrie du tourisme a généré plus de 90 milliards de F, 572 728 touristes ont été recensés par le ministère du Tourisme (MINTOUR).
Ils ont rapporté au Cameroun 28,64 milliards de F CFA en termes de droits de visas ; 2,66 milliards de F pour ce qui est des recettes issues des timbres d’aéroports et des impôts ; et autres taxes ont produit 59,142 milliards de F. La part estimée de l’industrie du tourisme dans l’économie nationale en 2010 est de 3 %. D’ici 2015, le ministère du Tourisme envisage un million de touristes qui vont rapporter au Cameroun près de 129 milliards de F. Pour la même période, il situe jusqu’à 8 %, l’évolution de la contribution du tourisme au produit intérieur brut (PIB) du pays. Il s’agit, en effet, d’un secteur porteur de beaucoup d’espoir.
Le tourisme peut contribuer grandement à équilibrer la balance des paiements du Cameroun, actuellement déficitaire. Il est une source remarquable de croissance économique, générateur de devises, créateur d’emplois, facilitateur de développement (éclosion des PME locales) et d’attraction des investissements directs étrangers. C’est une activité majeure dans les échanges mondiaux. Selon l’Institut national de la statistique (INS), le secteur du tourisme au Cameroun compte plus de 9 000 entreprises.
Ces entreprises génèrent 60 000 emplois directs, pour une moyenne de 360 000 emplois indirects. Et la manne d’opportunités demeure.
Le tourisme recouvre, en effet, une diversité de métiers et d’activités qui se répartissent en quatre grandes catégories : l’hébergement, la restauration, l’organisation et la vente de voyages ou de séjours et le transport. Le développement d’une industrie touristique de qualité permettra entre autres de valoriser les matières premières et d’améliorer les exportations. Les estimations en 2035 prévoient plus de 400 milliards de F, générés par 5 millions de touristes. 250 milliards de F de recettes seront ainsi issus des droits de visas, 23 milliards de F des timbres d’aéroports et environ 133 milliards de F des impôts et autres taxes versées par les entreprises du secteur. Mais ces entre- prises doivent au préalable voir le jour et proposer des produits de qualité, adaptés aux besoins de l’heure. Une meilleure présence des tour-opérateurs sur la toile est, par exemple, nécessaire.
Le boom longtemps annoncé de l’industrie du tourisme au Cameroun pourrait enfin se produire.
Ce secteur est en fort développement au Cameroun et les principaux marchés porteurs concernent : les télécommunications mobiles, la numérisation des entreprises et les équipements en infrastructures. En 2016, le chiffre d’affaires des télécommunications se situe à 543,4 milliards, en augmentation de 1,6 % par rapport à 2015. Le nombre d’abonnés au téléphone s’élève à 20 657 519, en hausse de 16,9 %. Les abonnés au téléphone mobile s’accroissent de 17,5 % et ceux au téléphone fixe de 7,9 %.
Les investissements réalisés dans la branche portent sur la poursuite du déploiement de la fibre optique dans les chefs-lieux de région. Par ailleurs, le développement des services de télécommunications se poursuit dans les zones périurbaines, rurales et frontalières.
L’économie numérique s’appréhende sur une triple dimension à savoir : le développement des infrastructures des communications électroniques large bande, de l’informatique et de l’électronique ; les activités de la nouvelle économie assises sur l’infrastructure large bande et l’internet ; la transformation des activités existantes par l’intégration de l’usage des TIC.
En 2016, le linéaire de fibre optique est de 12 000 km sur le réseau de transport et de 307 km sur le réseau d’accès. Par ailleurs, deux points d’échange Internet sont installés à Yaoundé et à Douala. Le taux de pénétration global d’internet se situe à 11 %.
Au premier semestre 2017 et en glissement annuel, le chiffre d’affaires s’accroît de 7,2 % et le nombre d’abonnés de 5,7 %. Au terme de l’année, le chiffre d’affaires croîtrait de 1,5 % et le nombre d’abonnés à 3,5 %.